C’est un cadeau digne des Rois mages. Une pièce d’or a été glissée dans quelques galettes par un pâtissier bruxellois, en lieu et place de la fève traditionnelle, qui attire chaque année des centaines de clients pour l’Epiphanie. Luc de Weerdt montre fièrement ses quatre petites pièces rondes en or 18 carats, frappées du logo de la pâtisserie.
Il glissera vendredi chacune de ces pièces jaunes d’une valeur de 500 euros dans quatre galettes choisies au hasard parmi des milliers. « Les clients aiment ça, ils sont très contents, et ça ramène un peu plus de monde », reconnaît l’artisan de 60 ans, dont 46 passés devant les fourneaux.
Des files d’attente de deux heures
Comme en France, la célébration de la galette des rois attire les foules devant les pâtisseries en Belgique, surtout quand s’invite le rêve d’une chasse au trésor pour quelques heureux gagnants. Luc de Weerdt, qui a lancé cette action commerciale en 2020, veut produire cette année 3 000 galettes à la frangipane, soit 500 de plus que l’an dernier.
Lors de l’épiphanie 2022, « on a eu des files d’attente de deux heures et le soir on a dû dire à la moitié de la file qu’on ne pouvait plus servir ». Cette année, inflation oblige, il a augmenté ses prix de deux euros. « Les prix du beurre, de la farine et des amandes ont monté. Et la facture d’électricité va tripler », souligne Luc de Weerdt.
En France, il faut aller à Toulouse pour trouver une démarche équivalente : la boulangerie « La Bonbonnière » a placé une pièce en or d’une valeur de 340 euros en guise de fève dans l’une de ses galettes des rois, rapporte La Dépêche du Midi. Les clients ont jusqu’au dimanche 15 janvier pour tenter de la retrouver.
La boulangerie a été sélectionnée par le Comptoir National de l’Or, une société spécialisée dans l’expertise de bijoux, pour ce projet, baptisé la « Fève de l’Or ». Il s’agit d’un Napoléon en or de 20 francs, pesant 6,45 grammes.
La tradition de la galette des rois est célébrée dans plusieurs pays européens, dont la France et la Belgique. Elle trouve ses racines à l’époque de l’empire romain. Récupérée par l’Eglise, elle est associée à la célébration du jour où les trois Rois mages ont rendu visite au nouveau né Jésus, dans sa crèche de Bethléem.
Source : Le Parisien